Microparticules plastique : le fléau invisible qui ravage la planète

microparticules plastique

Avez-vous déjà entendu parler de microplastiques ? Ces particules minuscules, parfois même imperceptibles pour l’œil humain sont une véritable tare pour notre Terre. Mais de quoi s’agit-il vraiment ? D’où proviennent-ils ? Quel est leur impact sur l’environnement mais aussi leur lien avec l’industrie du pressing ? Et comment pouvons-nous faire face, à notre échelle, à cette catastrophe écologique ?  

Les microplastiques : une particule minuscule aux conséquences gigantesques

Le plastique colonise notre planète à petit feu. Il ravage la faune et la flore et détruit la biodiversité. Nous avons tous au moins une fois dans notre vie été confronté à ces images de plages paradisiaques inondées de déchets multicolores en décomposition. Pneus de voiture, bouteilles, sachets, sont rejetés par la mer sur un sable doré qu’on ne distingue même plus. Nous connaissons également tous l’existence du 7e continent. Cet énorme amas de plastique situé au nord-est de l’océan Pacifique qui fait presque trois fois la taille de la France ! Pourtant, cette dramatique réalité ne constitue que la partie immergée de l’iceberg. En plus des déchets plastiques bien visibles qui polluent la terre et les mers, un autre mal, bien plus profond, ronge nos écosystèmes. Les microparticules plastiques. Ces infimes fibres, parfois invisibles à l’œil nu sont une véritable bombe à retardement pour notre planète. Mais comment reconnaît-on vraiment un microplastique ? 

Les microplastiques sont les particules qui répondent à 5 critères.

  • Elles sont composées de matériaux synthétiques avec un fort taux de polymères
  • Elles sont solides
  • Elles mesurent entre 1 micromètre et 5 millimètres
  • Elles sont insolubles dans l’eau.
  • Elles ne sont pas biodégradables à échelle humaine

La provenance des microplastiques est multiple et leur rejet massif dans l’environnement soulève plusieurs problèmes graves. 

D'où proviennent les microplastiques ?

On parle parfois de microplastiques primaires et de microplastiques secondaires. Les premiers sont des particules de petite taille produites intentionnellement. On en retrouve par exemple sous forme de microbilles dans des produits cosmétiques comme les peelings ou les dentifrices. Les microplastiques secondaires sont quant à eux le résultat de la désintégration d’un produit plastique de grande taille (bouteille, sac, pneu, textile…). Ce sont des particules qui se détachent de ces macroplastiques et qui finissent par migrer dans les eaux des océans. 

Alors, quelles sont les principales sources des microfibres plastiques ? Notons que 28 % de ces fibres proviennent de l’érosion des pneus sur les routes. Elles sont ensuite transportées jusqu’aux océans par ruissellement des eaux. 24 % des microplastiques proviennent de la poussière urbaine. De faibles quantités proviennent également des marquages routiers ou bien encore de nos produits cosmétiques. Mais la plus grande source de pollution de la nature par les microplastiques sont les textiles synthétiques qui représentent 35 % des rejets. 

En effet, l’industrie du textile est l’une des plus polluantes au monde. L’exploitation de la matière première, le processus de confection des vêtements, leur transport… Avant d’arriver dans nos placards, les vêtements et leur fabrication traversent une série d’étapes polluantes et dévastatrices pour l’environnement. Mais en réalité, nos habits continuent de polluer la planète même une fois leur fabrication terminée. Ainsi, chaque phase de la vie d’un textile a une conséquence néfaste sur la nature. Et pour cause, l’entretien de nos vêtements engendre également une pollution massive et une libération dans les écosystèmes de centaines de milliers de particules polluantes de plastique. 

À chaque lavage, le linge libère de grandes quantités de fibres plastiques. Ces particules se détachent de nos pulls, nos pantalons, nos draps, nos t-shirts et autres textiles sous l’effet du frottement. Étant trop petites pour être recueillies par les stations d’épuration, ces fibres plastiques passent alors à travers les filtres et rejoignent les cours d’eau, puis finissent leur course dans les océans. Les grandes responsables de cette libération massive de microparticules sont, comme évoqué précédemment, les tissus en synthétique comme le nylon, le polyester ou encore l’élasthanne. Un vêtement synthétique peut ainsi rejeter dans la nature jusqu’à 730 000 microfibres plastiques en un seul lavage.

Pourquoi les microparticules sont un fléau pour la planète ?

Les déchets plastiques, dans leur ensemble, posent un grand problème à l’échelle mondiale. Toutefois, il est tout de même possible de les collecter, de les recycler ou de les détruire. En revanche, la collecte de microparticules plastiques est un défi impossible à relever. Puisqu’ils sont de taille infime voire complètement invisibles à l’œil nu, débarrasser les eaux planétaires de leur invasion semble aussi compliqué que de trouver une aiguille dans une botte de foin. Pourtant, ils représentent environ un tiers des 9,5 millions de tonnes de déchets plastiques rejetés chaque année dans nos océans. On estime que la quantité globale de microplastiques contenue dans les eaux planétaires est de 14,4 millions. Ainsi, ils colonisent les écosystèmes à une vitesse faramineuse et leur nombre est en constante croissance. Le plus dramatique, c’est qu’ils se confondent avec les milieux naturels. On les retrouve aussi bien flottant à la surface de l’eau (où l’on analyse principalement des plastiques de faible densité comme le polyéthylène (PE)), que dans les fonds marins et les sédiments (où l’on retrouve les plastiques de haute densité comme le polychlorure de vinyle (PVC)). Les organismes marins ingèrent ensuite ces microparticules qui finissent directement dans nos assiettes. Il a ainsi été démontré que tous les poissons que consomment les humains contiennent des microplastiques. D’ailleurs, on estime qu’en 2050, la masse de plastique de nos océans dépassera celle des poissons. 

Ainsi, des recherches actuellement menées à l’Université belge de Gand dévoilent que les amateurs de fruits de mer ingèrent entre 2.000 et 11.000 fragments de plastique chaque année. Les chercheurs maltais de l’université Putra Malaysia ont quant à eux révélé la présence de microplastiques dans le sel de table. Nous sommes donc tous des consommateurs réguliers de microplastiques. Vous avez déjà certainement entendu cette triste anecdote qui raconte que nous avalons en plastique l’équivalent d’une carte bleue par semaine. D’ailleurs, le problème ne s’arrête pas qu’aux eaux marines. De récentes études ont montré que, depuis les océans, ces microparticules peuvent migrer partout sur le globe. On a ainsi retrouvé des particules de plastique jusqu’en Antarctique et même dans les neiges des Pyrénées ariégeoises à plus de 1 400 mètres d’altitude. Sans rappeler qu’on en trouve inévitablement dans l’eau de nos robinets.

Quelles conséquences sur la faune et la flore ?

Chaque jour, nous découvrons de nouvelles conséquences ravageuses des microparticules plastiques sur la nature, les animaux et les humains. Nous savons aujourd’hui que les microplastiques se retrouvent à toutes les étapes de la chaîne alimentaire. Il a d’ailleurs été prouvé par une étude franco-suédoise publiée en 2021 dans la revue Journal of Hazardous Materials, que l’ingestion chronique de microplastiques, retarde et dérègle le développement des poissons. Cette étude avait soumis deux espèces de poissons aux polluants microplastiques que l’on retrouve en plus grands nombre dans les océans (polyéthylène (PE), polychlorure de vinyle (PVC), le perfluoré PFOS (l’acide Perfluorooctanesulfonique), la BP3 (la Benzophénone3) ou encore le BaP (Benzo[a]pyrène)) pendant quatre mois. Suite à l’exposition, les chercheurs ont observé la réduction de la croissance, plus précisément de la taille et du poids du corps des animaux, de l’ordre de 20 % à 35 %. En outre, l’ingestion de particules plastiques a également fait chuter la reproduction de ces poissons jusqu’à 50 %. Cette étude démontre l’effet dévastateur sur l’écosystème marin et terrestre et soulève également la question de l’impact de ces microparticules sur la santé de l’Homme.

Quels sont les effets des microparticules sur la santé humaine ?

Il a été démontré que chacun de nous ingère en moyenne 250 grammes de microplastiques par an. Des scientifiques des Pays-Bas et du Royaume-Uni ont ainsi récemment trouvé des minuscules particules de plastique chez des humains vivants, dans deux parties du corps où elles n’avaient jamais été observées auparavant : dans les poumons de patients opérés, et dans le sang de donneurs anonymes. Mais quelles conséquences directes ces particules ont-elles sur notre santé ? Peu d’études révèlent l’incidence à long terme et les maladies développées en lien avec cette ingestion massive de plastique. On sait toutefois que le contact quotidien avec les microplastiques par ingestion affecte le système rénal, cardiovasculaire, gastro-intestinal, neurologique, reproducteur et respiratoire. Ainsi, les pathologies développées peuvent inclure des cancers ou encore le diabète. 

Quelles solutions contre le microplastique ?

Force est de constater aujourd’hui que nous avons tous un rôle à jouer dans la préservation de notre planète. Nous pouvons d’ailleurs tous contribuer à réduire le rejet de matières microplastiques. En prenant des habitudes simples comme réduire son nombre de machines, consommer des vêtements en matières naturelles, investir dans un lave-linge avec filtre à microparticules intégré ou bien encore laver ses vêtements dans des sacs de lavage éco-responsables spécialement conçus pour stopper les microplastiques… Ainsi, chaque geste, même à petite échelle, peut aider à lutter contre ce fléau invisible. 

Mais les particuliers sont loin d’être les seuls émetteurs de ces microparticules. L’industrie du pressing participe grandement à cette pollution massive en rejetant dans les eaux usées des fibres qui se détachent des draps, des tapis, des vêtements ou des rideaux qu’elle traite au quotidien. Pourtant, aujourd’hui plus que jamais il est essentiel de trouver des solutions concrètes et durables pour stopper cette hémorragie ravageuse. 

Le pressing écologique Hublo a fait le choix d’agir pour réduire son impact sur l’environnement. 

Comment ? N’hésitez pas à lire notre article sur les solutions contre les microparticules.

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